Les nouveaux modes de travail, et les conséquences économiques liées à la crise sanitaire obligent les gestionnaires à renforcer l’attractivité de leurs actifs autrement. Dans ce contexte, la mise en œuvre d’une gestion immobilière durable constitue un levier de différenciation stratégique majeur. Pour accéder à des capitaux, valoriser les actifs tertiaires. Et garantir leur résilience sur la durée.
Les impacts de la crise sanitaire sur l’immobilier tertiaire
La crise sanitaire et l’inflation importante qui en a découlé ont affecté durablement le marché de l’immobilier tertiaire. Ainsi, 2023 a été marquée par un fort ralentissement des volumes investis. Mais aussi un recul de la demande placée, et une hausse de l’offre immédiate. Cette tendance s’est confirmée au premier trimestre 2024. C’est ce que révèle en effet une étude publiée par le groupe BPCE en avril 2024, avec seulement 1,7 milliard d’euros investis.
Parallèlement, la mise en place des mesures de distanciation physique a accéléré le développement du télétravail. Il est devenu désormais une composante à part entière dans beaucoup de postes du secteur tertiaire. Une enquête de la DARES a notamment révélé que le nombre de travailleurs pratiquant le télétravail au moins occasionnellement était passé de 9% en 2019 à 26% en 2023.
Or, selon une étude de la Banque de France, ce développement massif entraîne une baisse de la demande de bureaux. En effet, le télétravail offre aux entreprises l’opportunité de réaliser des gains substantiels, en réduisant leur volume d’immobilier. Ce qui engendre une évolution des prix et des taux de vacance. Ainsi, la même étude relève une forte baisse du taux d’occupation des bureaux (-5,4% depuis 2020). À noter néanmoins que le début de l’année 2025 a été marqué par un retour massif au bureau. Une tendance sollicitée tant par les travailleurs, que par les dirigeants d’entreprise.
Durablement affecté par la crise sanitaire, le secteur de l’immobilier tertiaire doit donc aujourd’hui s’adapter à l’évolution de la demande. Ce afin de conserver son attractivité et son dynamisme. En pratique, les entreprises recherchent désormais des espaces de travail qualitatifs, plus adapté aux attentes de leurs utilisateurs. L’objectif : rendre le présentiel attrayant pour les collaborateurs.
L’émergence de ces critères entraîne notamment des exigences renforcées côté énergétique et environnemental. L’idée étant d’atteindre un taux d’occupation et de satisfaction des occupants plus élevé (taux de charge maitrisé et alignement sur des aspirations RSE de plus en plus partagées). La prise en compte de ces nouveaux critères par les gestionnaires s’avère donc fondamentale pour garantir l’attractivité, et la compétitivité de leurs actifs sur le marché.
Développer la valeur verte de ses actifs : un impératif face aux nouvelles réglementations environnementales
La mise en place d’une gestion immobilière durable, véritable levier de différenciation stratégique, est également rendue nécessaire par la multiplication des réglementations, normes et labels environnementaux. Ces derniers obligent en effet les gestionnaires à optimiser la performance énergétique et environnementale de leurs actifs. Parmi eux :
- le dispositif éco-énergie tertiaire (DEET) : il impose une réduction drastique des consommations énergétiques des bâtiments tertiaires sur les prochaines années. Et son pendant : le décret “BACS”
- la nouvelle réglementation environnementale 2020 (RE 2020) : elle établit des seuils réglementaires en termes de consommations énergétiques et d’empreinte carbone. À ne pas dépasser dans la construction neuve
- la loi énergies renouvelables (dite loi “ENR”) : elle rend obligatoire à compter du 1er janvier 2028 (pour les bâtiments non résidentiels existants dont l’emprise au sol est au moins égale à 500 m2) l’intégration d’un procédé de production d’énergies renouvelables. Ou d’un système de végétalisation
- le développement de divers labels et certifications environnementales (HQE, BREEAM, Effinergie RE 2020, Effinergie Rénovation, Label Bas-Carbone, etc.) : pour récompenser l’engagement environnemental des gestionnaires, et leur permettre de renforcer ainsi l’attractivité de leurs biens
Par ailleurs, les réglementations liées au reporting de durabilité (à l’instar du règlement “SFDR”, de la Taxonomie européenne et de la directive “CSRD”) impactent directement le secteur immobilier. Elles obligent en effet les entreprises et les investisseurs concernés à communiquer sur la manière dont ils prennent en compte les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Notamment sur la part de leurs activités « alignées ». Ces réglementations favorisent l’émergence d’une “valeur verte” des bâtiments. Faisant du critère de durabilité un critère de premier plan pour le financement de projets de construction, de rénovation et d’exploitation d’actifs immobiliers.
Ainsi, la mise en œuvre d’une démarche de décarbonation et d’amélioration de la performance environnementale des actifs immobiliers s’avère désormais incontournable. Ce afin de notamment garantir leur mise en conformité. Mais aussi pour éviter une perte de valeur sur la durée. Même si l’entrée en vigueur des textes peut encore sembler lointaine, les coûts liés à la mise en conformité doivent être anticipés. Puisqu’ils seront de toute façon inéluctables pour les gestionnaires d’actifs.
La gestion immobilière durable : un levier de différenciation stratégique majeur
Face à des investisseurs plus exigeants, la mise en œuvre d’une gestion immobilière durable permet aux bailleurs d’augmenter l’attractivité de leurs actifs. Et de faire de leur performance énergétique et environnementale un levier de différenciation sur le marché immobilier.
Concrètement, la gestion immobilière durable vise principalement à minimiser l’impact du fonctionnement d’un actif sur l’environnement. Grâce à une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, de ses consommations énergétiques et, enfin, au recours aux EnR. Les gestionnaires disposent pour cela d’un large éventail de solutions possibles. En fonction de la nature de leurs actifs et de leurs contraintes : efficacité énergétique, mise en œuvre d’une démarche de sobriété, engagement de travaux de rénovation (isolation du bâtiment), etc.
Au-delà des bénéfices environnementaux, la gestion immobilière durable constitue une stratégie financièrement gagnante pour les gestionnaires. En effet, bien qu’elle puisse nécessiter des investissements à court terme, elle permet sur le long terme d’augmenter la rentabilité de leurs actifs. Grâce à :
- une réduction des coûts d’exploitation
- une augmentation de la valeur immobilière
- un accès facilité à des financements, etc.
La gestion immobilière durable permet en outre d’augmenter la résilience des actifs immobiliers. Via une réduction des risques physiques et de transition liés au changement climatique.
Néanmoins, une bonne connaissance de ses actifs et un reporting énergétique de qualité constituent un préalable nécessaire. Ce pour construire la stratégie la plus adaptée et pertinente. Et ainsi éviter d’éventuels surcoûts. En amont de tout investissement d’envergure, il convient d’étudier tous les gains énergétiques pouvant être réalisés par :
- une meilleure maîtrise des charges
- l’optimisation du contrat énergétique: il permet de s’assurer de son juste dimensionnement aux caractéristiques des actifs et leurs usages
- le remplacement d’éventuels équipements en fin de vie
- la mise en place d’actions de sobriété
- le recours à un système de pilotage énergétique (système GTB, GTC) induit par le décret « BACS »
- la mise en conformité avec les exigences réglementaires (décret tertiaire, loi « ENR »)
De l’importance de se faire accompagner par un tiers de confiance dans sa stratégie énergétique
Pour répondre aux enjeux techniques, réglementaires et financiers, la mise en place d’une gestion immobilière durable nécessite une expertise métier solide. À la fois immobilière et énergétique : à travers l’audit énergétique, l’analyse digitale de vos données énergétiques, et la mise en œuvre d’une exploitation optimale de vos actifs.
Une expertise qui permet de garantir la définition d’une stratégie énergétique adaptée à vos actifs, vos contraintes et vos objectifs. En ce sens, le recours à un tiers de confiance s’avère incontournable. Pour garantir l’efficacité de la démarche, et s’assurer de réaliser des gains énergétiques durables.
Notre Proptech AEGILIM vous aide en ce sens à mettre en place un plan d’efficacité énergétique durable et pragmatique. Notre savoir-faire, notre connaissance du marché et notre réseau de partenaires, nous permettent de vous accompagner dans la valorisation de vos actifs tertiaires. Et dans votre conformité DEET.
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